Crise exceptionnelle: Dispositif d'exception !
Nous le savons maintenant cette crise sanitaire du Cvoid-19 aura des répercussions à court, moyen et long terme sur l'économie, affectant différent secteurs de l'industrie, des services et du tourisme dans un pays qui se classe en première places des destinations avec de 90 millions d'entrées touristiques en 2018.
Un Complexe franco-français...
Notre pays est à la fois la destination la plus recherché et la plus appréciée au monde pour ses diverses facettes, de la beauté de ses sites à la diversités de ses paysages, la longueur de son littoral, son héritage historique et culturel, sa gastronomie... et la stabilité de son marché immobilier qui représente pour les investisseurs de tous poils une sorte de coffre-fort en plein cœur de l'Union Européenne à distance raisonnable des meilleurs restaurants.
Pourtant, aujourd'hui tout le système s'est grippé, et malgré les diverses annonces et mesures prises pour relancer une machine tellement essentielle au bon fonctionnement de notre système économique par les emplois qu'elle crée, les flux monétaires qu'elle draine, les taxes qu'elle génére et les projets de vie qu'elle permet, il semble que le réveil sera difficile et que le retour à une situation viable à défaut d'être normale ne sera pas immédiat.
Une réserve d'épargne hors normes
Dans le même temps, l'épargne... reste le sport favori des français avec plus de 5000 Milliards d'euros dormant sur des comptes et placements à terme, avec un taux d'épargne cependant inférieur à nos voisins suédois, allemands et hollandais, et suivis de près par nos amis danois, autrichiens, belges et irlandais... que du beau monde, non ?
Un secteur essentiel et nécessaire
Et pendant ce temps nous en sommes toujours à nous demander comment relancer le secteur de l'immobilier et des services y liés, sans que cela ne génére plus de dette et d'efforts que ceux précédemment réalisés depuis le début de la crise sanitaire. Un secteur qui représente en revenus directs plus de 10% des recettes fiscales de l'état et plus du double si l'on prend ne compte les recettes indirectes et/ou liées à l'activité immobilière. Sans parler de l'emploi (un logement neuf génére 2 emplois locaux), des recettes fiscales (TVA, taxes et impôts), ni des logements sociaux qui sont directement financés... par les acquéreurs de logements neufs.
Un vrai levier de dynamique économique et de paix sociale. Les précurseurs de la profession dans les années 60' avaient une vision bien claire quand ils disaient que l'immobilier était à la fois le "sommet du commerce" et la "somme de tous les commerces"...
Il es donc plus que temps de déployer notre créativité afin de mettre sous perfusion et respirateur afin de lui redonner son visa de sortie des urgences et son lustre d'antan. Comment ?
En sollicitant l'épargne privée nationale et internationale au chevet d'un secteur essentiel avec une double promesse, celle de la création de richesse individuelle et de la valeur refuge, et celle d'un habitat plus respectueux de l'environnement, plus confortable et adapté au mode de vie de notre société moderne.
Un super dispositif de crise multi-modal
Le défi est d'ampleur et les pistes de réflexion pourraient s'articuler autour de 3 grands axes :
✔ Côté investisseurs et résidents français : rediriger massivement l'épargne nationale dans la pierre avec une mesure de défiscalisation super-incitative, une sorte de super-loi-pinel : 3% par an de déduction d'IR pendant 6, 9 ou 12 ans pour les résidants contribuables assorti d'un relèvement du plafond global d'investissement annuel de 300.000€ à 350.000€ (et d'un relèvement du plafond des niches fiscales de 10.000€ actuellement à un niveau de entre 15.000€ et 20.000€ ce qui nous permettrait de récupérer une clientèle à fort potentiel d'épargne).
✔ Côté investisseurs étrangers et non-résidents : créer un dispositif pour non-résidents et attirer l'épargne d'investissement étrangère en France étalonnée sur la super-loi-pinel, avec engagement locatif 6, 9,12 ans et plafonnement des loyers similaires et si ils ne sont pas contribuables en France compenser la défiscalisation par une exonération d'impôts sur les revenus fonciers et de taxe foncière.
✔ Côté propriétaires de résidence secondaires et de foncier : agir sur le levier d'imposition sur les plues-values et ramener la période d'abattement pour durée de détention qui est de 22 ans actuellement à une durée entre 11 et 15 ans maximum ce qui représente une durée de portage normale pour une résidence annexe, et permet un turn-over des investissements avec réinvestissement des fonds plus rapide et systémique dans notre économie.
La question que nous pouvons nous poser reste de savoir si le "jeu en vaut la chandelle" mais nous avons également le droit de nous demander quels sont les efforts que nous devons mettre en place pour rendre à l'immobilier ses lettres de noblesse et son pouvoir d'attraction auprès des épargnants non seulement français mais aussi internationaux pour au final provoquer un glissement massif de l'épargne vers un secteur qui en a tellement besoin.
Car comme le dit le vieil adage : Quand le bâtiment va... tout va !
"L’immobilier ne peut pas être perdu ou volé, et il ne peut pas être emporté. Acheté avec bon sens, payé en totalité, et géré avec raison, il est le placement le plus sur du monde..."
Franklin D. Roosevelt Président des Etats-Unis de 1932 à 1944.
Nicolas Viale
Président INEUF.com